Les bienfaits de la pratique d’une activité artistique
Pour une personne atteinte du trouble du spectre de l’autisme (TSA), l’art est un outil d’expression, qui lui permet de mieux comprendre, mieux gérer ses émotions, mieux communiquer.
Mélissa, jeune autiste et danseuse de la compagnie « Les A du Tipi » a expliqué que pour elle, l’art est un « solarium où les personnes peuvent se retrouver pour recréer une communication accessible à tous ».
Grâce au théâtre, Renaud (de la compagnie « Les A du Tipi), communique un peu plus avec les gens. Il sort de « sa torpeur et brise la glace ».
L’accès de la culture pour les personnes en situation de handicap
L’accès à la culture est complexe d’après Céline FUZEAU, danseuse et art-thérapeute. Même si les lieux deviennent de plus en plus accessibles aux fauteuils, ils restent inaccessibles aux autres handicaps, aux handicaps invisibles.
Les personnes avec un trouble du spectre de l’autisme sont souvent sujettes à une hypersensibilité. Il faut anticiper chaque sortie. Aller au cinéma est difficile à cause du bruit, d’autres sont sensibles à la lumière et aller voir une exposition sera impossible.
Même si des initiatives sont proposées, comme des bouchons pour les concerts, des visites adaptées lors d’expositions… il y a encore du chemin à faire.
Pour William Théviot, pianiste professionnel avec un autisme de type Asperger, son apprentissage du piano a été incomplet. Il avait une forte appétence pour l’analyse des œuvres : comprendre les partitions, le ressenti du compositeur… Les professeurs ne comprenaient pas ses interrogations et prenaient cela pour de l’insolence.
L’inclusion au sein du Conservatoire des Landes
« Il faut oser ouvrir les pratiques artistiques aux personnes en situation de handicap » déclare Alain Bonte, directeur du Conservatoire des Landes.
Afin de faciliter cette inclusion, Thierry ARRIBEHAUTE, référent handicap au sein du Conservatoire des Landes, est à la disposition des parents et des professeurs pour répondre au mieux aux besoins de l’enfant et de la famille. Il est possible d’aménager le cursus. Certains élèves sont attentifs pendant 10 min, d’autres un peu plus. Un suivi pédagogique est réalisé tout au long de l’année en concertation avec les familles et les professeurs. Le référent fait aussi le lien avec les différents thérapeutes de l’élève.
Jules a commencé la musique au sein du Conservatoire à l’âge de 8 ans. A cette époque, il parlait très peu. Maintenant, à 19 ans, il est capable de se produire devant un public. Son papa a déclaré que les professeurs du Conservatoire ont eu l’envie et la motivation de travailler avec son fils. Toute l’équipe s’est adaptée à lui et à son handicap. Ils ont mis en valeur ses capacités, ce qu’il n’a jamais perçu dans le système scolaire.
L’engagement du Conservatoire des Landes auprès du public en situation de handicap depuis une quinzaine d’années a fait de lui l’un des établissements référents en ce domaine.
La journée s’est clôturée par un concert du pianiste William Théviot. A l’issue du concert, il s’est prêté au jeu des questions/réponses du public, venu nombreux.
Pour visionner la vidéo de la conférence / débat :
*Les Rendez-vous landais de l’autisme est une manifestation portée par le Département des Landes.
INFORMATION COMPLÉMENTAIRE Thierry ARRIBEHAUTE participe au Colloque "Handicap, en scène !" qui se déroule du 16 au 20 janvier 2024. Retrouvez le programme. |